Tobiolo Gianella
Le PPP soulage les finances publiques pendant que les autorités gardent la main dans les choix opératifs et stratégiques les plus importants.
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Le plan d’action de Bruxelles en matière de cybersécurité passe par un partenariat public-privé.
L’Union européenne compte investir 450 millions d’euros dans cette initiative rattachée à sa stratégie de marché unique numérique présentée en mai 2015.
Il est prévu que les acteurs du monde de la cybersécurité injectent trois fois plus, portant l’enveloppe globale à 1,8 milliard d’euros.
Officiellement institué en date du 5 juillet 2016 sous la houlette de Günther Oettinger (commissaire européen pour l’économie et la société numériques), ce partenariat public-privé s’inscrit dans le programme Horizon 2020 pour la recherche et l’innovation. Il fera l’objet d’une série initiale d’appels d’offres au 1er trimestre 2017.
C’est l’une des 16 actions concrètes que l’UE s’était, à l’origine, donné pour objectif de réaliser d’ici à fin 2016, en posant la problématique suivante : comment développer des réseaux et services numériques innovants dans « un environnement propice » et « des conditions de concurrence équitables ».
Dans cette optique, les principales forces du secteur ont été fédérées sous l’égide de l’Organisation européenne pour la cybersécurité (ECSO), lancée le 13 juin dernier en tant qu’association à but non lucratif autofinancée de droit belge.
Coordonner et financer
Entrevu comme une « plate-forme d’interconnexion » entre l’offre et la demande, le partenariat public-privé aura un large spectre de prérogatives, de la standardisation à la gestion des identités en passant par le soutien aux entreprises innovantes.
Sur ce dernier point, il s’agira notamment d’aider les PME positionnées sur des marchés qualifiés « de niche » comme la cryptographie. Ce en les orientant plus efficacement vers les différents canaux de financement, avec le soutien de la Banque européenne d’investissement.
Autre objectif, réaffirmé par le vice-président pour le marché unique numérique Andrus Ansip* : remédier à la fragmentation à travers la mise en place d’un cadre européen de certification pour les produits de sécurité des TIC.
En toile de fond, la directive NIS sur la sécurité des réseaux et de l’information, qui devrait entrer en vigueur cet été… et donner naissance à un réseau de coopération entre États membres. Lequel assurera la mise en commun d’informations stratégiques, ainsi que la formation et l’entraînement des citoyens, à l’heure où Bruxelles estime que la cybersécurité représentera 6 millions d’emplois en 2019.
La Commission européenne compte également renforcer les liens entre civil et militaire. Tout en réévaluant la pertinence des missions de l’Agence de l’Union européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information (ENISA). Créé en 2004, l’organisme doit être évalué avant le 20 juin 2018 dans l’optique d’un éventuel renouvellement de son mandat expirant en 2020.
* Ce « marché unique numérique » représenterait 415 milliards d’euros par an et créerait des centaines de milliers d’emplois, selon l’UE.
Source: www.itespresso.fr | Auteur: Clément Bohic | Date: le 5 juillet 2016 |
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