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Didier Burkhalter «vend» le Fond mondial contre l’extrémisme violent

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Etats-Unis: Le Conseiller fédéral a souligné jeudi à Washington l’importance du nouveau Fond mondial contre l’extrémisme violent à Genève

Didier Burkhalter a fait la promotion jeudi à Washington du nouveau Fond mondial contre l’extrémisme violent, créé en 2014 à Genève par le Forum global contre le terrorisme. Le Conseiller fédéral qui a pris la parole au cours du sommet de la Maison-Blanche pour la lutte contre la violence extrémiste, a invité les ministres présents dans l’assemblée à rejoindre la Suisse et à soutenir ce nouveau Fond. Il a rappelé que la Confédération avait versé 5 millions de dollars pour contribuer au lancement de ce partenariat public-privé “innovant”.

par Jean-Cosme Delaloye, Tribune de Genève

“Ce Fond nous donne une belle opportunité pour canaliser nos efforts et mettre sur pied ensemble une stratégie à long terme qui doit empêcher aux incendies du terrorisme de se déclarer”, a affirmé Didier Burkhalter. “Nous (ndlr: la Suisse) sommes prêts à soutenir activement les efforts du Fond pour générer l’intérêt du secteur privé afin d’agir conjointement pour créer des emplois pour les jeunes”. Le Conseiller fédéral a mentionné la possibilité de financer et d’organiser des tables rondes dans les pays pilotes du fond - le Bangladesh, le Mali, le Maroc et le Nigeria - pour leur permettre de mobiliser les différents acteurs dans ce domaine.

Pas assez de soutien du secteur privé

Sur les 200 millions de dollars prévus pour le Fond sur 10 ans, 25 millions de dollars ont déjà été réunis. Parmi les contributeurs, on retrouve la Suisse, l’Union européenne et les Etats-Unis. “La levée de fonds ne se passe pas si mal”, a expliqué Didier Burkhalter en réponse à une question de la Tribune de Genève lors d’une conférence de presse à l’amabassade de Suisse à Washington. “Mais il n’y a pas encore assez de soutien dans le privé, car ce Fond fonctionne sur la base d’un partenariat public-privé. Je pense que les multinationales peuvent être sensibles à ce genre d’initiative car elles n’ont pas intérêt à avoir des crises partout”.

Le ministre helvétique a précisé qu’il n’était pas venu à Washington pour lever des fonds, mais pour faire connaître cette initiative. Il s’est réjoui de l’intérêt croissant pour cet outil et de la décision de la Norvège d’y contribuer jeudi. “J’espère que ce Fond aura un impact et c’était l’une des raisons de ma présence ici, car je crois vraiment à sa philosophie”, a-t-il ajouté. “Il n’y a pas beaucoup d’autres instruments. Il y a beaucoup de moyens pour le court terme et la répression. Mais il y a relativement peu de moyens pour le long terme et la prévention”.

La méthode suisse antighettos

Dans son discours jeudi matin, Didier Burkhalter a d’ailleurs souligné le besoin d’offrir des perspectives aux jeunes et de les intégrer afin d’empêcher qu’ils ne radicalisent. Dans ce contexte, le Conseiller fédéral a mentionné l’exemple helvétique et notamment le système d’apprentissage qui permet aux jeunes de recevoir un salaire tout en se formant: “En tant qu’employés, les apprentis gagnent en reconnaissance et en confiance en soi”, a-t-il affirmé. “En tant qu’apprentis, ils peuvent être sûrs que les connaissances qu’ils acquièrent seront utiles dans le secteur privé”. Le Conseiller fédéral a aussi souligné qu’une “bonne intégration économique, une planifcation urbaine réfléchie et une offre de logements subventionnés au niveau local, ont aussi permis l’émergence de ghettos en Suisse".

Didier Burkhalter est aussi revenu sur la lutte pour contrer les mouvements extrémistes sur le Net, mentionnée par de nombreux participants au Sommet dont Bernard Cazeneuve, le ministre français de l’Intérieur: “Les médias sociaux sont quelque chose d’extraordinairement positif lorsque l’on veut faire passer des messages positifs”, a réagi le Conseiller fédéral lors de la conférence de presse. “Mais il faut que ce soit les bons acteurs qui le fassent. Il y a l’autre problème de l’utilisation en sous-sol de ces médias sociaux. On le voit bien avec Daech. Qu’il y ait une volonté d’essayer de coresponsabiliser les acteurs, cela a été dit par Monsieur Cazeneuve, c’est bien. Mais qu’est-ce que cela veut dire? On va très vite en arriver à la censure. Ce n’est pas vraiment notre ligne”.

La communauté juive «peut vivre très bien dans notre pays»

Questionné par la Tribune de Genève sur la prise de position de Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, qui a appelé à une immigration massive des Juifs d’Europe en Israël au lendemain des attentats de Copenhague, Didier Burkhalter a répondu: “Nous sommes déterminés à garantir la sécurité de la communauté juive dans nore pays avec toute la modestie face aux risques. (...) La communauté juive est non seulement la bienvenue, elle peut vivre très bien dans notre pays. Pour le reste, Israël est en période électorale. Le Conseil fédéral a pour politique de ne pas commenter les prises de position des personnes en campagne électorale”. Le ministre des Affaires étrangères a enchaîné: “Pour nous, il est important de relancer la solution à deux Etats à l’issue de la campagne pour donner encore un peu de chances à cette initiative qui n’en a plus beaucoup”.

«Un peu comme la fête des vendanges»

A l’heure de tirer le bilan du Sommet, Didier Burkhalter s’est réjoui que les participants se “soient écoutés”: “A la fin c’était plus vivant”, a -t-il déclaré. “C’est difficile d’avoir un véritable échange quand il y a autant de monde dans la même salle. On s’est serré les coudes. C’était un peu comme la fête des vendanges à Neuchâtel, mais avec moins de confettis!”.

Source: Tribune de GenèveAuteur: Jean-Cosme DelaloyeDate: le 19 février 2015

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