Urs Gasche
Les PPP permettent des solutions économiques durables.
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Les partenariats entre le public et le privé doivent pallier le financement de l'aide en baisse destinée aux pays en voie de développement. La Banque mondiale demande au gouvernement des pays pauvres de céder l'exploitation de services publics comme la gestion électrique ou de l'eau à des privés.
Pour des représentants des organisations non gouvernementales (ONG), ce type de partenariat contribue toutefois peu au développement des pays concernés. Il sert avant tout à ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises multinationales des pays industrialisés, estiment-ils.
Les ONG réclament surtout de la transparence dans le cadre du partenariat public-privé. Reem Abdelhateem, de l'organisation égyptienne Habi Center, a expliqué que des secteurs entiers ont été privatisés avec de tels partenariats en Egypte, dont l'éducation. Le gouvernement ne s'occupe plus que de 5% de ces secteurs.
Les chemins de fer vont également être privatisés, poursuit-il. Les prix vont augmenter, ce qui va rendre le plus important moyen de transport du pays inaccessible pour les pauvres, selon lui.
Négociations confidentielles
Le Fonds monétaire international (FMI) recommande que les accords entre Etat et des privés sur les prix ou l'approvisionnement public soient consultables par la population. Or, en Egypte, ces négociations demeurent confidentielles.
Un partenariat avec le secteur privé dans l'approvisionnement en eau a cependant été abandonné pour cause de corruption, ont indiqué des ONG égyptiennes. Comme la liberté d'expression est limitée dans le pays et les manifestations interdites, celles-ci sont principalement obligées de travailler dans le domaine juridique pour informer la population.
Gains d'efficacité
Mark Pascual de l'organisation philippines IBON remarque que les partenariats entre public et privé sont justifiés par des gains d'efficacité. Mais l'Etat assume le risque, alors que le secteur privé empoche les bénéfices, indique-t-il.
Une entreprise privée a ainsi abandonné la construction d'une ligne de métro à New Delhi, en Inde, en raison d'erreurs techniques. Elle a expliqué son retrait par le fait que le projet n'allait pas lui rapporter suffisamment de bénéfices.
L'Etat avait cependant déjà dû faire des investissements pour permettre la participation de privés, s'étonne M. Pascual. Un participant de l'Europe de l'Est a estimé, que dans le cas de grands projets d'infrastructure comme les aéroports, un tel partenariat ne devrait être accordé que s'il est réellement nécessaire.
Projet de loi en Tunisie
Le nouveau parlement tunisien doit examiner un projet de loi qui prévoit de promouvoir la participation du capital privé national ou étranger dans des projets de développement. Il correspond à l'une des exigences des bailleurs de fonds pour que la Tunisie reçoive un nouveau prêt.
Un partenariat avec un consortium qatari privé, qui avait été conclu avec l'ancien homme fort du pays Zine al-Abidine Ben Ali, existe déjà pour l'entreprise publique tunisienne active dans l'approvisionnement électrique et du gaz STEG. Les négociations étaient secrètes, note Mansour Cherni de l'union générale des travailleurs de Tunisie lors de l'atelier.
Il se dit cependant favorable à une coopération entre le public et le privé. STEG travaille en effet avec des entreprises publiques au Sénégal et au Burkina Faso et la coopération fonctionne bien, ajoute-t-il.
Peter Niggli, directeur de l'Alliance Sud, fait remarquer que dans le courant de 1982, la ville de Zurich et la ville chinoise de Kunming ont lancé un partenariat et une coopération pour l'approvisionnement en eau. Avec pour effet un transfert de connaissances.
Source: www.20min.ch | Auteur: ATS | Date: le 28 mars 2015 |
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